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Compagnie Mauvais Coton
29 juin 2009

RESIDENCE A LAON, DU 8 AU 18 AVRIL 2009

Résidence à Laon

aube

Quatrième résidence pour la création de Justa Pugna ! Nous sommes accueillis par la Compagnie Isis à Pargny Filain, dans l’Aisne, où nous montons la structure dans le grand chapiteau. Sous la toile étoilée de rouge, les répétitions reprennent. Anne-Lise, Solaine et Georges sont rejoints par Tite, qui essaie la structure et participe aux recherches.

On travaille le début du spectacle, en fil et en musique. A la fin de la résidence, une étape de travail, une sorte de premier filage à l’état brut sera proposé dans le cadre des cabarets organisés par la Compagnie Isis.

Il fait beau, parfois. Il pleut, ensuite. C’est le week-end de Pâques. Il y a deux gros chats qui gambadent dans l’herbe.

Tite repart vendredi soir. Marion et Jean-Charles arrivent le samedi matin. On continue le travail avec entrain : petites réunions pour s’organiser, parties de fil endiablés, improvisations et construction. Les idées fusent. On se confronte aussi aux problématiques mêmes de Justa Pugna : la place et le sens de la battle, on s’interroge sur l’engagement, le rapport au fil, nos combats. On cherche à déséquilibrer les choses dont nous serions trop sûrs, de questionner le sens, l’intention et les directions de travail que nous avons d’ores et déjà prises, et celles qui se présentent à nous.IMG_2620

On peaufine les transitions entre les différentes séquences du spectacle. Certaines séquences sont encore en chantier : on s’y attelle. Georges continue d’écrire des textes et des musiques.

IMG_2626

Les cloches passent : on mange des chocolats, on avance. On essaie des costumes. On trouve un gong. On recentre le propos. On fait du break, des battle, on se déguise.  On partage les repas avec Marie-Paule qui gère le lieu, on se découvre, on continue de se découvrir.

Jean-Charles repart dimanche matin, poursuivre sa résidence à Alfortville pour son solo Absurlesque, dont il montrera une première étape de travail les 8 et 9 mai.

Georges et Anne-Lise font de la musique. Le programme de travail se précise pour les jours à venir, on tient un journal de bord, un cahier de notes de travail, on se filme, on regarde les vidéos des résidences précédentes, on pense à la présentation de samedi, on se réjouit de faire une première proposition à un public, on s’y prépare…

L’arrivée de Diane nous permet d’avoir des « retours » nouveaux (elle a suivi le projet de loin depuis le début sans avoir pu venir faire les résidences avec nous). On profite de sa présence, de la fraîcheur de ce nouvel œil extérieur, on lui montre où en est le travail. Solaine, Georges et Anne-lise passent en revue toutes les séquences écrites. On questionne l’écriture. On discute tous ensemble du propos artistique : quelle place donner à la battle ? Comment construire autour de ce « temps fort » ? Quelles sont nos battle intérieures ? Nos combats ? Comment résiste-t-on, dans le conflit ?

Diane attire notre attention sur le fait que l’univers que nous avons mis en place est très « urbain ». Les bruits de la structure (tirfor, ressort, câbles en tension…), les allers-venues des protagonistes, les croisements, les passages d’un fil à l’autre, tout celà évoque l’espace de la ville, la foule, l’anonymat, les transports en communs. La structure, notre « métro » ? Notre « boulot » ?

Marion retourne à Châlons, tandis que Diane, Georges, Solaine et Anne-Lise peaufinent l’écriture et préparent la présentation de samedi. Le jour J arrive vite…

Les filles sont costumés et maquillées, les fils tendus, Georges envoie la musique… Le spectacle commence. Cette première présentation publique de Justa Pugna fait du bien à toute l’équipe. Le public réagit, prend parti, et donne de l’entrain aux fils de feristes ainsi qu’au musicien. L’ordre des séquences choisi s’avère judicieux, le propos est plus clair, Georges dit ses textes qui amènent une dimension poétique et engagé au spectacle, et « ça joue ». Entre les trois artistes sur scène, avec le public. Les retours sont constructifs et positifs.

La résidence à Laon s’achève donc sur une note optimiste. Beaucoup de travail pour un résultat probant. Reste encore des partitions à écrire (notamment pour le rôle du fil de feriste « tournant »), des textes à peaufiner, des séquences à développer, à enrichir. C’est à cela que nous nous attèlerons tous lors de la prochaine résidence à Port-Royal, en juin prochain…

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